« It's getting close to sundown over the sierra, stranded on the heat wave burning with desire… »

Joy Ride. Cette chanson qui avait habituellement le don de la mettre de bonne humeur chaque fois qu’elle venait effleurer et par la même occasion flatter ses oreilles à son réveil, lui donnant le courage et l’envie de quitter son lit douillet pour accueillir, tout sourire, la journée qui venait de s’annoncer ne lui avait pas été de grand bénéfice ce jour là. Storm s’était levée du mauvais pied et aucune chanson, aussi magnifique soit-elle ne pouvait remédier au terrible manque d’affection qui s’installait petit à petit dans son quotidien. Où étaient passés les câlins, les bisous, les sourires, les fou rires, les taquineries et bons moments qui avaient l’habitude d’aviver ses journées ? Où étaient passées ces personnes dont le moindre sourire, éclat de rire, timbre de voix suffisait à la submerger de bonheur ? Elle n’en avait aucune idée, et s’en voulait d’en être une fois de plus arrivée là à cause de son orgueil démesuré. Il avait toujours suffi qu’on ne prenne plus de ses nouvelles, qu’on arrête les coups de fils un petit moment pour qu’elle se sente négligée par ses amis et s’isole, comme pour leur faire croire qu’elle s’en foutait et qu’elle était bien, avec ou sans eux. Seulement elle finissait toujours par regretter ses actes purement infantiles et par se rendre compte que sa vie ne rimait à rien sans eux.

Harlow saisit le Blackberry duquel provenait la douce mélodie qui l’avait sortie de son sommeil pour l’éteindre et se faire par la même occasion une idée de l’heure qu’il était. Elle savait pertinemment qu’il devait être dans les environs de huit heures trente mais éprouvait le besoin de s’en assurer. Cet appareil lui avait plus d’une fois joué des tours et s’était souvent retrouvée à la bourre parce qu’il n’avait pas sonné à l’heure qu’il fallait. Elle prit par la suite son courage entre deux mains et s’étira longuement avant d’abattre sa couette sur le côté et d’enfin quitter son matelas. C’était là le début d’une journée comme les autres, une journée banale qu’elle passerait au Vinyl Junkies à faire la gueule et mettre en scène ses humeurs. Elle s’apprêtait à quitter l’appartement qui lui semblait vide sans la présence de Cheryl quand Storm décida sur un coup de tête de ne pas se rendre au magasin. Elle avait plus que marre de la routine qu’elle vivait et n’avait aucune envie de se rendre au boulot. La jeune fille avait plutôt besoin de tous les revoir, de passer une de ces bonnes vieilles soirées entre potes et allait devoir laisser de côté sa fierté si elle voulait que ça se fasse.

Il lui avait suffit de faire un tour sur Twitter, passer quelques coups de fil pour que tout le monde soit au courant de la petite fête qui allait se dérouler chez Storm. Les voitures se garant sur le parking de l'immeuble se faisaient de plus en plus nombreuses, son appartement de 120 m² allait devoir accueillir plus de monde que prévu mais ça n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Plus on est de fous, plus on rit.

HJ : excusez la nullité du truc.