Je n'avais pas particulièrement envie de sortir. A vrai dire, je n'aspirais qu'à une soirée tranquille. Pourquoi ne pas regarder un film en mangeant quelques pop-corn et me coucher tôt. J'allais allumer la télé quand mon ordinateur émit un peti "bip" qui indiquait que je venais de recevoir un message. Je soupira et me dirigea vers le petit bureau où était posé mon ordinateur portable. Je m'assis sur la chaise et ouvrit le courriel qui était d'Adam Le Gôff. Je savais ce qu'il contenait. Une nouvelle vidéo de ses exploits sexuels. Cependant, j'espèrais toujours qu'il s'agisse d'autres choses. Mais ce n'était jamais autre chose. En tout cas, mon programme d la soirée était désormais changée. J'irais en boîte, je draguerai, me ramenerai un type et je filmerai nos ébats que j'envoierai à ce très cher gigolo. Je regrettais souvent d'avoir dit oui à ce stupide défit car il m'empêchait d'avoir une relation sérieuse. J'éteignis mon ordinateur sans même prendre la peine de regarder la vidéo et me dirigeai vers la salle de bain.

J'en ressortit quelques minutes plus tard, bougonnant encore contre Adam. Je me maquillais légèrement, me parfumai et sortit enfin pour aller vers mon dressing. Je savais exactemen ce que j'allais mettre : ma nouvelle robe en soie grise Burberry qui se resserait à la taille par une ceinture que j'avais acheté lors d'une scéance shopping avec ma très chère mère, une paire de Louboutin noire, mon nouveau sac Balenciaga noir. J'enfilai le tout et me regarda une dernière fois dans le miroir et je fus satisfaite du reflet que le miroir me renvouait. Je me trouvais belle voir même époustouflante. Mais assez de narcissisme, je partit de mon appartement en claquant la porte derrière moi.

Je me retrouvais dans les rues à la recherche d'un bar. Je pris le premier qui me semblait correct. Je rentrais dedans et me dirigeai droit vers le bar où je commandai un vere de champagne et je compris au regard que me lançait le barman que je n'étais pas dans un pub où le champagne coulait à flot. Je soupirai et commanda le premier nom de cocktail dont je me souvenais, Bloody Mary. Le barman m'en servit un et je le sirotais, regardant autour de moi, à la recherche de ma prochaine victime. Pardon, mon prochain partenaire. Personne. Que diraiss ma mère si elle me voyait, si elle savait ? Elle me renierait pour sûr. Et avec force et éclat. Mon père serait déçu. Je le déçois souvent.

J'entendis la cloche de la porte du pub retentire et je me retournai pour pouvoir voir qui venait d'entrée. C'était un jeune homme pltôt mignon. Il n'avait pas l'air de faire attention à moi et il s'assit juste à côté de moi. Je fus étonnée de son comportement et ne le lachai pas des yeux pendant qu'il commandait un whiskey qu'il bût d'un trait. Finalement, il se retourna vers moi.

esmée-rose : Bonsoir.

Je lui sortit mon plus beau sourire, histoire de le charmer.

Encore une fois, j'avais fait le premier pas. Je me demandais quand les hommes oseraient enfin faire le premier geste vers une fille. Personnellement, j'aimais quand un homme venait vers moi car je me sentais importante. C'était moi qu'il avait remarqué et pas une autre. Cela voulait aussi dire que je lui plaisais peut-être. Je lui avait dit bonsoir, histoire d'engager la conversation mais le jeune homme semblait timide. Je continuais de le regarder avec mon sourire le plus aguicheur. Enfin, il répondit à mon bonsoir avant de se renfermer dans son mutisme. A premier vue, il n'avait pas envie d'entamer la conversation et moi, je n'avais pas envie de la faire. Je bus une gorgée de mon Bloody Mary. Je fis une petite grimace. Beurk ! Je préférais largement le champagne. Je tentais à nouveau un regard vers le jeune homme qui se tenait à côté de moi. Il semblait perdu dans ses pensées. Aussi, décidais-je quand même à continuer de lui parler. Peut-être, après quelque temps, les sujets de discussion viendraient d'eux-même.

esmée-rose : Je m'appelle Esmée-Rose Watson. Et vous ?

J'avoue qu'il y avait beaucoup mieux comme sujet de conversation mais pour un début, cela devait suffire. En tout cas, il ne ressemblait en rien au garçon que j'avais l'habitude de draguer. Il sembait moins sûr de lui, plus respectueux des femmes, sérieux. Ce n'était pas pour me déplaire et j'eu presque un regret de me servir de lui juste pour un stupide défit. Je regrettais souvent d'avoir dit oui, regrettant aussi de ne pas avoir réfléchi avant d'accepte de le relever. Mais j'étais ainsi, impulsive et légèrement irréfléchie.